Analyse des risques
Chère Rita*,
*Bien-aimée responsable sécurité de notre bien-aimée école de fraisage / entrepreneuriat / machines asynchrones.
Dans le cadre de la validation de l’expérience à l’international de Pi Paloma (Delphine) et Pi Wikipédia (Guillaume), il me semble fondamental de revenir aux fondamentaux. Hop.
Voici donc une analyse exhaustive des risques encourus au cours de ce séjour pédagogique, ainsi qu’une évaluation quantitative de leur niveau selon des critères aussi aléatoires et imprévisibles que le fait de rencontrer un moine soudeur :
Finir dévorés par des mygales mutantes spatiales : 9.5/10. Risque intense que le reste du groupe n’a pas l’air d’estimer à sa juste valeur.
Finir dévorés par des moustiques mutants spatiaux : 0.5/10 grâce à la présence paratonnerre de Perrine. Merci.
Allergies incompréhensibles, transit complexe, méduses, ampoules, cheveux gras (mais non) : 0.5/10, idem moustiques. A Perrine, la patrie reconnaissante.
Adopter illégalement un petit Thaï non-orphelin, se faire chopper à la douane, envoyer au trou, et finalement dévorer par une mygale mutante spatiale : 8/10, soit à peu près le taux de mignonnerie de gamins tellement sages et souriants que si vous les voyiez, chers Claire Ingalls, Petite et Dark Vador, vous nous déshériteriez immédiatement pour avoir ruiné vos 20 dernières années d’existence à force de relouitude et de crises d’adolescence entamées à quatre ans, par ailleurs cette phrase devient beaucoup trop longue.
S’entretuer pour avoir Elvis-Ninja ou le gamin minuscule qui nous fait tous un check le matin en arrivant sur le chantier : 9/10, raisons évidentes.
Risques inhérents à l’assemblage de briques en boue : Heu, bon. Pour faire court : travaux en tongs + porter des pierres de 120 kilos (mais si) + creuser des tranchées au milieu de colonies de centipèdes (mille-patte rouge plus dangereux qu’un scorpion, je cite : “Well, you don’t actually DIE, but… well.") + possibilité d’un accès de folie d’un membre du groupe en manque de kebabs et armé d’une pioche (je cite hypothétiquement : “Trooooop de riiiiiz, gnaaaaaaaaa !”) = désolés Rita, mais gros risque. Papa, Maman, raccrochez ce téléphone, on reviendra à peu près entiers et vous conviendrez que 10 orteils, de toutes façons, c’est beaucoup plus que nécessaire.
Finir en fauteuil : 4/10. Les thaï massages, c’est rigolo, mais ça craque.
Finir noyé dans sa propre crasse : 6/10. Déjà 20 jours sans douche chaude. Dur.
Finir biker thaïlandais et se retirer de la vie politique : 7/10. Après 1h30 de voyage en train classe 5 entourée de tatoués en blouson de vrai cuir en plastique adorables et morts de rire, on regrette juste de ne pas parler le thaï. D’ailleurs, ces gens sourient tout le temps, c’est fou. Exemple type : “Messieurs dames bonjour, contrôle de police. Dites-moi, mais vous m’avez tout l’air d’une bande de réfugiés birmans, les amis !”. Le tout avec la banana. Unbelievable. Et d'ailleurs :
“Refugiées birmanes ne réalisant pas encore l'imminence de trombes d'eau”
“Réfugié birman cherchant déséspérement à faire sécher son linge”
Oublier Nico un peu n’importe où : 9/10. Cherchez Charlie et son bouquin…
CONCLUSION: Globalement, le risque encouru s’élève à moyen moins. Ca passe bien, c’est cool.
Pour Rita, Respect et Robustesse,
Mathilde
BONUS EN DIRECT LIVE DE CETTE APREM: SEXY DINDANG
De rien.